Le lendemain, c'est notre plus grosse journée de montée. Nous devons franchir le col de Katara qui est à 1700 mètres. Inutile de dire que nous commençons à grimper dès le départ. Les jambes protestent un peu.
La neige fait son apparition à 1000 mètres, en même temps que nous apercevons une fontaine où coule une belle eau pure des montagnes. Louis propose de nous faire un petit lavage de minou.
Bonne idée. Encore seuls sur la route, il n'y a personne qui peut nous voir. L'eau est fraîche, non, froide, mais, le soleil nous réchauffe vite. À 1200 mètres, nous croisons le village de Metsobo, qui est aussi une station de ski??!! À 1400 mètres, il y a de la neige de chaque côté de la route.
À 1500 mètres, un petit café où nous arrêtons prendre un cappucino. Allez que 200 mètres et nous y sommes. En sortant du café nous croisons 3 françaises qui veulent savoir comment aller aux Météores. Facile, tu prends la E-92, la route qui descend du col. Elles nous disent que la route est fermée? Peut-être que oui en auto mais, en vélo, sûrement que nous sommes capables de passer. Au croisement, une pancarte indique qu'effectivement la route est fermée. Elle semble quand même cyclable. Allons-y. Il y a beaucoup de neige et la route est à moitié dégagée.
Soudainement, un jeep passe à côté de nous et s'arrête. C'est le garde forestier, il nous dit que la route est fermée pour deux raisons. La première est qu'il y a deux mètres de neige au sommet du col et la deuxième est que la E-92 est maintenant l'autoroute! Le seul moyen, pour nous cyclistes, de se rendre aux Météores est de passer par Grevena. Un ''détour'' de 100 kilomètres avec 2000 mètres de dénivelé supplémentaire. Ouff! Bon, on fait quoi? Suite à notre concertation, nous décidons qu'ajouter 2000 mètres de montée de plus serait vraiment trop épuisant. La visite des Météores sera pour une autre fois. Avec un petit regret au cœur nous poursuivons notre route. En passant par un petit village, une belle chienne husky vient nous voir. Allo ma belle! Tu viens avec nous à Tokyo? Elle semble d'accord! La belle nous suit en reniflant partout. Puisque que nous avançons à la vitesse escargot depuis longtemps, elle a le temps de partir et de revenir nous voir pour constater notre avancement. Elle semble dire ''allez allez lâchez pas!''.
La langue sortie, aussi longue que celle de la chienne, nous arrêtons pour souffler un peu. Au loin, sur la route, il y a une grande corde qui traîne. Lysanne! la corde semble bouger!!!
Je me rapproche HA!
Mais c'est un cordon de chenilles, de 3 mètres de long, qui se suivent à la queue leu leu pour traverser la route. Mais que c'est drôle.
Au sommet de la montagne voilà au loin le mystique Mont Olympe avec ces 2900 mètres.
La belle husky est toujours avec nous après plus de 12 km. Nous sommes inquiets pour elle. À la première petite descente, nous faisons un grand effort de vélocité pour la semer. La temps est beau et chaud et la visibilité sur la crête de la montagne et époustouflante, d'un coté les montagnes aux sommets enneigés et de l'autre, cette belle vallée.
La descente est superbe.
Les jambes bien fatiguées, il est temps de trouver un endroit pour notre camping sauvage. Comme à l'habitude, depuis le début en Grèce, les endroits ne manquent pas. Encore une fois la vue de notre tente est formidable.
Nous cuisinons notre souper avec le soleil couchant heureux de cette formidable journée.
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