27 décembre 2010

Alnif à N'Kob, 97 km, 282m

Alnif à N'Kob, 97 km, 282m

27 décembre

Le soleil brille la journée sera encore une fois magnifique! Le petit déjeuner englouti et les provisions achetées pour la journée, nous disons au revoir à l'équipe de Mohamed, le proprio de l'hôtel Bougaref. Sur notre gauche, la route bifurque dans ce vaste étendu d'infini aux couleurs du désert. Le paysage est encore tout aussi merveilleux. Notre route est bordée de ces deux flancs de montagne aux cimes érodées par le temps.
De Alnif à N'kob 2010-12-27


La végétation peine à survivre dans ces conditions climatiques extrêmes. Juste quelques arbres survivent aux assauts du désert mais également des troupeaux de chèvres. Tout comme hier, nous croisons des enfants sortant de nulle part. Il semble que ces enfants poussent dans le désert car, où nous sommes, il n'y a aucun village à des lieux à la ronde. La tactique du jour pour les enfants mendiants, est de leur demander avant eux, un stylo ou un dirham, ceci semble les bloquer net.
Sur notre chemin, les formations rocheuses changent de forme et de couleur. Là, une montagne beige et là, une montagne en forme de plat de tajine. Zut, je dois avoir encore faim, pour imaginer des trucs comme ça!

De Alnif à N'kob 2010-12-27
Après notre diner, la température se fait plus chaude et rouler en t-shirt devient possible. Que du bonheur. Nous passons par Tazarine, petit village sans charme, où la route se divise. À gauche, la route pour Zagora, où les premiers 30 km sont goudronnés et les 70 autres km en piste. Le gouvernement planifie sous peu de goudronner cette route un peu plus directe pour Zagora. Ceci changera dramatiquement toute la circulation de la région et par le fait même, privera plusieurs villages de la circulation des camions, taxis et touristes si importante pour leur survie. Nous prenons donc, la route sur la droite qui longe la vallée et les palmeraies.

De Alnif à N'kob 2010-12-27

Le vent est plus présent et Lysanne peine un peu. Nous avalons les kilomètres sans trop regarder. Les palmeraies sont toujours présentes, mais le Oued, rivière en arabe, est totalement asséché. Pour votre information, un palmier peut semble-t-il, vivre jusqu'à 15 ans sans eau. Par contre, aucune culture maraichère ne peut se faire donc, la désertification et l'exode des populations continuent et vont grossir les bidonvilles des grande métropoles.
Comme un mirage, aux yeux de Lysanne, la ville de N'Kob jaillit des palmeraies. Un large sourire de victoire se dessine sur le visage de ma douce partenaire. Nous n'avions pas prévu une si grande journée mais hip hip hip houra!
De Alnif à N'kob 2010-12-27


De Alnif à N'kob 2010-12-27

Le rituel de fin de journée commence, la chasse aux hôtels. Il semble que N'kob souffre d'un complexe de supériorité touristique, ce qui se reflète sur les prix démesurés des chambres. Celle-ci sera touchée de plein fouet par la nouvelle route, plus haut mentionnée, et subira une agonie certaine. Nous aboutissons dans un camping, où le prix pour une tente est le même que pour un camping car! Une petite chambre, sans service, fera l'affaire pour une nuit. Ce soir, le souper sera fait maison. Direction le centre-ville, pour faire les achats. Les marchand tentent de nous vendre des produits 25% plus cher. Allo monsieur, nous sommes au Maroc depuis 5 semaines et nous savons très très très bien combien coûte une conserve de thon! Ceci doit faire partie du syndrome de supériorité. On appelle ça s'en faire passer une petite vite.
Pour notre souper, le poulet est à l'honneur. Un marchand plus fiable, nous montre un boucher de volaille. Où est le MAPAQ quand nous en avons besoin? Vous devriez voir la planche a découper. Elle doit avoir 200 ans. J'ai la certitude qu'elle ne peut pas s'user d'avantage car elle se régénère par la salmonellose. Vous avez encore faim? Bien nous, rien ne nous arrête et allez hop pour 2 grosses poitrines.
Blague à part, le souper est excellent et avec une portion grandeur cycliste. Ceci fut un beau et bon changement au tajine.

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