Bienvenue au Cambodge
7 et 8 décembre
Nous sommes nerveux ce matin, comme à tous les passages dans un nouveau pays, la nervosité s’installe. Avons-nous nos passeports? Les visas Cambodgiens seront-t-ils faciles à obtenir? Serons-nous arnaqués à la frontière? Allons-nous attendre des heures? Où pourrons nous changer de l’argent? Avec toutes ces questions en tête, nous partons pour la frontière qui est à six kilomètres de l’hôtel. La route est calme et nous arrivons à la frontière Thaï pour officialiser notre sortie de la Thaïlande. Lysanne va voir à l’intérieur et revient nerveuse en disant il y a une file de 2 heures! Quoi??!!! Un peu inquiets, nous barrons nos vélos à la guérite et partons tous les deux pour faire la longue file. Nous attendons une bonne heure et avons enfin nos tampons de sortie officielle de Thaïlande.
Au tour de la frontière du Cambodge. Sur la droite, est situé le bâtiment des visas. A peine indiqué, car la plupart des visiteurs arrivent ici avec un visa déjà préparé. Comme nous avions lu sur plusieurs forums, les responsables des visas nous demandent un frais supplémentaire de 100 Bahts chacun sous prétexte que nous arrivons par la terre. Louis leur demande un reçu pour ce coût supplémentaire, mais devant l’impossibilité d’en faire un, ils changent de sujet et comme par magie, pouff! Ils n’en parlent plus et nous ne leur remettons aucun argent sauf le coût des visas qui est de 20$US chacun. Voilà notre premier contact avec la corruption Cambodgienne. Nos visas Cambodgiens en main, nous partons pour la douane. Une énorme ligne nous attend.
Une heure plus tard, nos visas tamponnés, nous enfourchons nos vélos pour nos premiers kilomètres au Cambodge. Nos premières impressions du pays sont qu’ils sont bien des années en arrière au titre du développement. Nous avons l’impression de revenir au Laos. Les rues sons poussiéreuses et brisées. Les bâtiments et voitures décrépits. Il y a même des chevaux qui tirent des remorques. Un grand bond en arrière. Mais, ici, l’accueil est totalement différent. En Thaïlande nous passions inaperçus et les Thaïs étaient indifférents à nous voir circuler en vélo. C’est tout le contraire au Cambodge. Les Cambodgiens nous saluent, les enfants nous envoient la main en criant HELLO! Ils sont vraiment sympathiques ces Cambodgiens. Notre route continue dans une campagne sans trop d’intérêt si ce n’est que Louis remarque que 99% des voitures ici sont des Toyota Camry. Nous chantons tout fort ‘’au pays de la Camry (Kandy)’’… Avec l’aide d’un tracteur, qui nous bloque le vent sur 20 kilomètres, nous arrivons à Sisophon. Juste au coin, de la rue principale, Lysanne trouve un super hôtel chic pour un gros 8$US. Le grand luxe à petit prix.
Nous repartons de l’hôtel direction le marché pour casser la croûte. Depuis notre arrivée au Cambodge, les gens nous saluent et nous font de larges sourires, tout heureux de nous voir dans leur petite ville. Cet accueil nous rend bien heureux. Donc, au marché, nous mangeons nos premiers rouleaux de printemps tout frais, accompagnés de la sauce au poisson et arachide, en plus, nous dégustons une crêpe farcie avec de la viande et des fèves germées que l’on roule dans une feuille de laitue frisée avant de tremper dans la même sauce que les rouleaux. Ce doit être les hot-dogs Cambodgiens. Tout est très bon pour une énorme somme de 1,50$US. Le Cambodge nous semble à première vue un endroit vraiment très bien où le touriste est encore respecté comme une personne et pas comme un distributeur de billets (ATM). GPS Aranyaprathet à Sisophon, 69km
Le lendemain, changement d’itinéraire! Pourquoi aller jusqu’à Siem Reap aujourd’hui? Pourquoi pas aller à Battambang et, de là, prendre le bateau pour Siem Reap. De cette manière, nous éviterons 95km de route brisée sur la route 5 entre Battambang et Phnom Penn. Donc, direction Battambang pour une courte journée de soixante kilomètres. La route numéro 5 est assez passante mais au moins totalement asphaltée. Comme hier, nous remarquons que les maisons sont très rudimentaires. Les Cambodgiens vivent encore de nos jours dans des conditions de précarité extrême. La pauvreté est palpable mais ceci n’empêche pas ce sympathique peuple de sourire à pleine dents et de nous saluer tout au long de notre route. Nous sommes de plus en plus conquis par ces habitants si chaleureux.
Malheureusement, tout comme hier, la route est sans intérêt à part les gens que nous croisons. Ici et là, nous voyons nos premiers temples, qui sont d’un style très différent de ceux rencontrés au Laos et en Thaïlande.
Les prières des moines sont crachées dans d’énormes haut-parleurs qui rendent sourd. Le rythme ressemble souvent à du reggae. Arrivés à Battambang, qui est une grande ville, nous trouvons un hôtel encore une fois très facilement pour un gros 5$ la nuit. Définitivement le Cambodge est sympathique pour le budget. Notre chambre ce soir ressemble à un hôpital, du plancher au plafond, de la tuile blanche, un grand lit en plein centre et une minuscule étagère de bois brun. Aucune autre décoration. Le soir venu, notre lampe de chevet, une simple ampoule au mur, éclaire la chambre d’une lumière rouge. C’est un peu psychédélique! À Battambang, vous pouvez visiter des grottes, les ‘’Killing Field Khmer Rouge’’ et autre attraction touristique que nous qualifions de ‘’trappe à touriste’’… Puisque nous connaissons l’histoire des atrocités commises par les Khmers rouge, nous n’avons aucune envie de voir les grottes et les champs qui ont servi de charnier pour leurs crimes horribles. Nous décidons donc, de partir dès le lendemain pour Siem Reap en embarquant sur une croisière qui relie les deux villes en passant par les nombreux villages flottants qui bordent le grand lac Tonlé Sap. GPS Sisophon à Battambang, 59km
1 commentaire:
"It's a holiday in Cambodia" come disait la chanson des Dead Kennedys! Bon voyage dans ce nouveau pays
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