Un éléphant ca trompe...
21 novembre
Les yeux encore collés, Clémence et Laurent sont descendus nous dire au revoir. Comme ils le disent si bien, nous aussi nous avons le cœur heureux de les avoir rencontrés. Nous sortons rapidement de la ville avec la route 106, pas mal moins achalandée que la 11, que nous finirons quand même par rejoindre à Lamphun. La 106, passe à travers la banlieue de Chiang Mai et d’énormes platanes bordent la route. Certains doivent facilement avoir six mètres de diamètre. Et c’est comme ça pendant des kilomètres, un platane à tous les quatre mètres, tous plus gros les uns que les autres. C’est vraiment impressionnant. Et, soudainement, plus de platanes, une intersection et la route 11. Deux grosses voies avec un trafic constant, l’accotement est large et sécuritaire donc, aucun problème.
Les premiers trente kilomètres sont une mise en jambe pour les trente prochains kilomètres de montée qui s’avère facile, il faut bien que les camions puissent rejoindre Lampang. Une fois au sommet nous prenons une petite pause et, nombreux sont les autos et camions qui klaxonnent au sommet. Pensant que toute cette symphonie de klaxon était pour nous, nous envoyons la main à chacun en remerciement. Mais, bien vite nous désenchantons, il y a un temple au sommet et tous ces klaxons étaient pour Buddha. Autre pays, autre mœurs. Du sommet jusqu’à Lampang c’est une superbe descente de quarante kilomètres, avec un interlude agréable en son milieu au parc de conservation des éléphants de Thaïlande.
Il y a un spectacle qui se donne à 13 :30, ce qui nous laisse du temps pour manger au petit resto touristique. Les vélos bien cadenassés, nous embarquons dans la navette qui nous emmène au cœur du parc. Les éléphants sont partout, du plus petit au plus gros. Chaque éléphant à son mahout, son maitre, ce qui nous permet d’approcher ces immenses pachydermes.
Du bout du doigt, Lysanne touche l’épaisse peau, on dirait du bois. Rien d’agréable au toucher. Quand elle se retourne, une trompe la renifle au visage, elle fait toute un saut, Louis qui regarde la scène est mort de rire.
L’éléphant de quatre ans, essaie de sentir si Lysanne a des arachides pour lui. Mais, elle n’a rien et la trompe part à la recherche de d’autres personnes qui eux auraient des arachides ou des bananes. Nous sommes bien impressionnés par l’agilité de cette trompe, en plus d’être leur odorat, elle agit aussi comme une main. Les trompes ont beaucoup de dextérité comme ils le démontreront lors du spectacle. Ils sont en mesure de peindre, ramasser des billots de bois, ouvrir un robinet et prendre le boyau d’arrosage pour se désaltérer et même jouer de la musique.
Le spectacle fini nous reprenons la navette pour retourner à nos vélos et continuer notre chemin jusqu’à Lampang. Quelques kilomètres avant la ville, nous prendrons une petite route secondaire que Louis a trouvé et mise dans le GPS. Le bonheur, plus de trafic, que le chant des oiseaux et en plus, cette route nous emmène directement au centre de la ville. Le petit guesthouse semble bien sympathique au premier coup d’œil mais, dès la nuit tombée, les bars des alentours mettent la musique si forte que les fenêtres tremblent! Mais, par chance, il y a un couvre-feu à 23 :30. Ouf!
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