Algéciras à Tétouan, 62 km
28, 29 novembre
Quel contraste à notre réveil ce matin, le ciel est bleu et sans nuage. C'est avec le sourire que nous partons enfin d'Algéciras. Le traversier quitte le port à 11:00. La vue que nous avons pendant la traversée est vraiment magnifique. Nous voyons même des baleines! Après 2 heures de traversée nous arrivons au Maroc, au nouveau port Tanger-Med qui est à environ 35 km de Tanger. Les formalités administratives et visa ont été couverts sur le bateau et nous sortons rapidement du port.
Nous échangeons des euros pour des dirhams au taux de 11 dirham pour 1 euro. Dès nos premiers kilomètres nous savons que nous ne sommes plus en Europe. Nous entendons au loin la mosquée appeler les gens à la prière. Nous reculons de 50 ans facilement sinon plus. Nous prenons donc une petite route secondaire qui passe entre les montagnes. Poules, ânes, vaches et moutons broutent tranquillement sur le bord de la route.Les vieux se déplacent sur leur mule très chargée, autant sur la route qu'en ville, habillés avec leur soutane à capuche pointue berbère toute brune. Les femmes se promènent à pied avec leur ribambelle d'enfants. Nous croisons plusieurs personnes qui sortent de nulle part et qui semblent regarder le paysage, où bien sont-ils des bergers qui surveillent une ou deux vaches?
La route est par endroit défoncée dû à la pluie des derniers jours et aussi au manque d'entretien mais, en général, très correcte pour une minuscule route de campagne. Les villages que nous passons sont à moitié en délabre et semblent sortir tout droit du Moyen Âge avec des routes secondaires en terre battue. Tout un choc culturel pour les occidentaux que nous sommes. Les voitures et camionnettes taxi, à 90% du temps des Mercedes, nous klaxonnent pour nous encourager et la plupart des gens nous saluent et nous souhaitent bon voyage. C'est la première fois que nous sommes autant encouragés et ceci nous donne de l'énergie. Après une bonne montée, la vallée nous dévoile ses secrets, quelle vue fantastique! Les montagnes sont très rocheuses et très abruptes et au pied de celles-ci, une vallée verdoyante. Vraiment spectaculaire. Malgré ce beau spectacle, j'ai (Lysanne) beaucoup de mal à profiter du moment présent, j'ai peur de ne pas arriver à Tétouan avant le coucher du soleil, soit 17h00. Avec les encouragements de mon amoureux, c'est ce qui est arrivé. Encore un autre choc à notre arrivée en ville, il y a du monde partout ici. Comme dit Louis, tout le monde est en robe de chambre ici, euh! en djellaba. Hé Lysanne, tu aimerais pas ça passer tes journées en robe de chambre? la grande relaxe non? Nous commençons la tournée des hôtels, pendant que Louis se renseigne sur les prix moi, je me fait dévisager sur la rue. Il y a un monsieur qui a regardé mes seins comme si je portais du double D! Hihihi. À un autre moment c'est moi qui rentre pour demander les prix et, le monsieur à la réception, est en train de faire sa prière. Son hôtel est hors prix et en plus, les vélos comptent pour une personne! Bien oui! Louis, à l'extérieur, se fait accoster par quelqu'un qui lui propose un hôtel, une riad typique, dans nos prix. Allons voir. L'hôtel se trouve à l'intérieur de la médina. C'est pas fameux mais, pour une nuit ça ira. Nous n'avons pas besoin de monter les vélos dans notre chambre et c'est tant mieux. Cette riad est vraiment typique. Elle fut dans les temps anciens, la riad du maire de la ville. Étant donné que nous avons a peine mangé aujourd'hui, nous quittons l'hôtel pour nous trouver quelque chose. Le gars qui a accosté Louis nous suit et nous propose un tour de la médina. Je (encore Lysanne!) ne me sens pas en confiance trop trop. J'ai entendu tellement d'histoires de gens et des rackets qui se ntdans les médinas que je suis sur mes gardes. Je marche les dents serrées, les oreilles sensibles au moindre bruit, les ongles sortis... Le guide nous fait circuler dans les différents quartiers, je suis totalement tétanisée de peur, pis en plus il nous emmène dans les tanneries, à l'arrière des magasins. Il ne passe pas grand monde ici et je marche de reculons en titi. Louis, tente de me rassurer mais n'y arrive pas et il continue à suivre le guide très confortablement en discutant avec lui. Nous marchons une bonne heure dans la médina, et notre guide ne s'avère pas être un forain prêt à nous escroquer.
Version Louis de la médina: Bon je peux vous dire, la médina est absolument fantastique. Nous pouvons sentir, voir, toucher le Maroc. Tout ici est différent, les hommes et leur habit traditionnel, les femmes avec leur grande djellaba et foulard hijab de couleurs vives et très chic. Certaines femmes sont habillées de façon totalement occidentale, mais nous pouvons facilement voir que les hommes les regardent d'une façon perçante. Une femme habillée de cette façon ne peu marcher seule ici sans se faire harceler sans cesse. Bon de retour à la médina, Nous voyons la vie quotidienne des gens d'ici, les achats de victuailles ou toute autre commodité de la vie de tous les jours qui sont étalés en pleine rue. Il n'y pas un coin de mur qui n'est pas utilisé pour afficher des produits de toute sorte. C'est totalement étourdissant. Les rues sont étroites, tortueuses et toute peintes en blanc. Mais pour moi le plus ahurissant ce sont les poulaillers en pleine rue, avec des dizaines de poules vivantes ou fraichement égorgées. Nous sommes bien loin du Québec ici. Le dépaysement est total. Nous cherchions l'aventure bien, vlan dans les dents. Le choc de culture.
Version Lysanne de la médina: C'est très spécial les médinas, chaque rue à sa spécialité. La rue des chaudrons, du plus petit au plus gros accrochés partout, des légumes, des bijoux, des vêtements, des poissons et des viandes. Ton poulet tu peux l'avoir comme tu veux, vivant, mort, plumé ou non, entier ou en morceaux. Et tout est gardé à température ambiante. Il y a plusieurs ''magasins'' qui sont des poulaillers. Il y a du monde partout et en quantité industrielle. Les barbiers sont à chaque cinq portes, les couturiers à chaque dix portes. Il y a des magasins qui font 7 pieds de profond sur 3 pieds de large avec de la marchandise jusqu'au plafond. C'est à peine si on voit le commerçant! Tout ça à travers des rues qui ne sont larges que pour deux personnes, c'est un vrai labyrinthe!
Nous disons au revoir à notre guide avec un léger pourboire. Maintenant, trouvons-nous un petit resto. Imaginez-vous donc qu'on a rien trouvé. Nous avons marché de long en large mais, rien vu. Que des salons de thé avec des hommes en train de refaire le monde. Au bout d'un temps, nous apercevons un vendeur sur le coin d'une rue qui fait des sandwichs aux œufs cuits dur et patate avec une sauce tomate aromatisée. Ce sera donc notre premier souper au Maroc, ce n'est pas à cela que nous nous attendions. Fatigués nous retournons à notre chambre, demain Chefchaouen. Inch allah!
Et bien, imaginez-vous que lorsque nous nous sommes réveillés lundi matin, il faisait averse dehors. Non, pas averse, déluge. En fait, il pleut des torrents sans arrêts, depuis environ 3am. Le réveil sonne à 6am et c'est encore le déluge dehors. Impossible de pédaler sans être mouillés en lavette dès que nous sortirons. Notre gentil aubergiste, édenté, nous offre le thé et le petit déjeuner. Voyons si cela sera gratuit demain matin lorsque nous réglerons la note. Nous allons donc mettre nos imperméables et retourner marcher dans la médina, question de se trouver quelque chose a manger. Et bien nous avons trouvé! Ici on mange des sandwichs dans un pain rond traditionnel, qui est très bon, et qu'on farcit de différents condiments. Olives, œufs cuits durs, thon, oignon, carottes râpées etc... Ce soir nous allons essayer un petit resto pas loin où il servent des tajines.
28, 29 novembre
Quel contraste à notre réveil ce matin, le ciel est bleu et sans nuage. C'est avec le sourire que nous partons enfin d'Algéciras. Le traversier quitte le port à 11:00. La vue que nous avons pendant la traversée est vraiment magnifique. Nous voyons même des baleines! Après 2 heures de traversée nous arrivons au Maroc, au nouveau port Tanger-Med qui est à environ 35 km de Tanger. Les formalités administratives et visa ont été couverts sur le bateau et nous sortons rapidement du port.
De Algeciras à Tetouan 2010-11-28 |
De Algeciras à Tetouan 2010-11-28 |
Nous échangeons des euros pour des dirhams au taux de 11 dirham pour 1 euro. Dès nos premiers kilomètres nous savons que nous ne sommes plus en Europe. Nous entendons au loin la mosquée appeler les gens à la prière. Nous reculons de 50 ans facilement sinon plus. Nous prenons donc une petite route secondaire qui passe entre les montagnes. Poules, ânes, vaches et moutons broutent tranquillement sur le bord de la route.Les vieux se déplacent sur leur mule très chargée, autant sur la route qu'en ville, habillés avec leur soutane à capuche pointue berbère toute brune. Les femmes se promènent à pied avec leur ribambelle d'enfants. Nous croisons plusieurs personnes qui sortent de nulle part et qui semblent regarder le paysage, où bien sont-ils des bergers qui surveillent une ou deux vaches?
De Algeciras à Tetouan 2010-11-28 |
La route est par endroit défoncée dû à la pluie des derniers jours et aussi au manque d'entretien mais, en général, très correcte pour une minuscule route de campagne. Les villages que nous passons sont à moitié en délabre et semblent sortir tout droit du Moyen Âge avec des routes secondaires en terre battue. Tout un choc culturel pour les occidentaux que nous sommes. Les voitures et camionnettes taxi, à 90% du temps des Mercedes, nous klaxonnent pour nous encourager et la plupart des gens nous saluent et nous souhaitent bon voyage. C'est la première fois que nous sommes autant encouragés et ceci nous donne de l'énergie. Après une bonne montée, la vallée nous dévoile ses secrets, quelle vue fantastique! Les montagnes sont très rocheuses et très abruptes et au pied de celles-ci, une vallée verdoyante. Vraiment spectaculaire. Malgré ce beau spectacle, j'ai (Lysanne) beaucoup de mal à profiter du moment présent, j'ai peur de ne pas arriver à Tétouan avant le coucher du soleil, soit 17h00. Avec les encouragements de mon amoureux, c'est ce qui est arrivé. Encore un autre choc à notre arrivée en ville, il y a du monde partout ici. Comme dit Louis, tout le monde est en robe de chambre ici, euh! en djellaba. Hé Lysanne, tu aimerais pas ça passer tes journées en robe de chambre? la grande relaxe non? Nous commençons la tournée des hôtels, pendant que Louis se renseigne sur les prix moi, je me fait dévisager sur la rue. Il y a un monsieur qui a regardé mes seins comme si je portais du double D! Hihihi. À un autre moment c'est moi qui rentre pour demander les prix et, le monsieur à la réception, est en train de faire sa prière. Son hôtel est hors prix et en plus, les vélos comptent pour une personne! Bien oui! Louis, à l'extérieur, se fait accoster par quelqu'un qui lui propose un hôtel, une riad typique, dans nos prix. Allons voir. L'hôtel se trouve à l'intérieur de la médina. C'est pas fameux mais, pour une nuit ça ira. Nous n'avons pas besoin de monter les vélos dans notre chambre et c'est tant mieux. Cette riad est vraiment typique. Elle fut dans les temps anciens, la riad du maire de la ville. Étant donné que nous avons a peine mangé aujourd'hui, nous quittons l'hôtel pour nous trouver quelque chose. Le gars qui a accosté Louis nous suit et nous propose un tour de la médina. Je (encore Lysanne!) ne me sens pas en confiance trop trop. J'ai entendu tellement d'histoires de gens et des rackets qui se ntdans les médinas que je suis sur mes gardes. Je marche les dents serrées, les oreilles sensibles au moindre bruit, les ongles sortis... Le guide nous fait circuler dans les différents quartiers, je suis totalement tétanisée de peur, pis en plus il nous emmène dans les tanneries, à l'arrière des magasins. Il ne passe pas grand monde ici et je marche de reculons en titi. Louis, tente de me rassurer mais n'y arrive pas et il continue à suivre le guide très confortablement en discutant avec lui. Nous marchons une bonne heure dans la médina, et notre guide ne s'avère pas être un forain prêt à nous escroquer.
Version Louis de la médina: Bon je peux vous dire, la médina est absolument fantastique. Nous pouvons sentir, voir, toucher le Maroc. Tout ici est différent, les hommes et leur habit traditionnel, les femmes avec leur grande djellaba et foulard hijab de couleurs vives et très chic. Certaines femmes sont habillées de façon totalement occidentale, mais nous pouvons facilement voir que les hommes les regardent d'une façon perçante. Une femme habillée de cette façon ne peu marcher seule ici sans se faire harceler sans cesse. Bon de retour à la médina, Nous voyons la vie quotidienne des gens d'ici, les achats de victuailles ou toute autre commodité de la vie de tous les jours qui sont étalés en pleine rue. Il n'y pas un coin de mur qui n'est pas utilisé pour afficher des produits de toute sorte. C'est totalement étourdissant. Les rues sont étroites, tortueuses et toute peintes en blanc. Mais pour moi le plus ahurissant ce sont les poulaillers en pleine rue, avec des dizaines de poules vivantes ou fraichement égorgées. Nous sommes bien loin du Québec ici. Le dépaysement est total. Nous cherchions l'aventure bien, vlan dans les dents. Le choc de culture.
Version Lysanne de la médina: C'est très spécial les médinas, chaque rue à sa spécialité. La rue des chaudrons, du plus petit au plus gros accrochés partout, des légumes, des bijoux, des vêtements, des poissons et des viandes. Ton poulet tu peux l'avoir comme tu veux, vivant, mort, plumé ou non, entier ou en morceaux. Et tout est gardé à température ambiante. Il y a plusieurs ''magasins'' qui sont des poulaillers. Il y a du monde partout et en quantité industrielle. Les barbiers sont à chaque cinq portes, les couturiers à chaque dix portes. Il y a des magasins qui font 7 pieds de profond sur 3 pieds de large avec de la marchandise jusqu'au plafond. C'est à peine si on voit le commerçant! Tout ça à travers des rues qui ne sont larges que pour deux personnes, c'est un vrai labyrinthe!
Nous disons au revoir à notre guide avec un léger pourboire. Maintenant, trouvons-nous un petit resto. Imaginez-vous donc qu'on a rien trouvé. Nous avons marché de long en large mais, rien vu. Que des salons de thé avec des hommes en train de refaire le monde. Au bout d'un temps, nous apercevons un vendeur sur le coin d'une rue qui fait des sandwichs aux œufs cuits dur et patate avec une sauce tomate aromatisée. Ce sera donc notre premier souper au Maroc, ce n'est pas à cela que nous nous attendions. Fatigués nous retournons à notre chambre, demain Chefchaouen. Inch allah!
Et bien, imaginez-vous que lorsque nous nous sommes réveillés lundi matin, il faisait averse dehors. Non, pas averse, déluge. En fait, il pleut des torrents sans arrêts, depuis environ 3am. Le réveil sonne à 6am et c'est encore le déluge dehors. Impossible de pédaler sans être mouillés en lavette dès que nous sortirons. Notre gentil aubergiste, édenté, nous offre le thé et le petit déjeuner. Voyons si cela sera gratuit demain matin lorsque nous réglerons la note. Nous allons donc mettre nos imperméables et retourner marcher dans la médina, question de se trouver quelque chose a manger. Et bien nous avons trouvé! Ici on mange des sandwichs dans un pain rond traditionnel, qui est très bon, et qu'on farcit de différents condiments. Olives, œufs cuits durs, thon, oignon, carottes râpées etc... Ce soir nous allons essayer un petit resto pas loin où il servent des tajines.
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