20 décembre 2010

Hassi Labied, 18 km

Hassi Labied, 18 km

20 décembre

Aujourd'hui au menu? Jouer les touristes. Ça commence par une randonnée en vélo jusqu'à Merzouga par le chemin de sable qui longe les dunes et tous les hôtels. 
De HassiLabied, j2 2010-12-20


Dès que le village commence nous sommes interceptés par un groupe de petits gars qui bloque notre chemin. Louis s'arrête, se présente et leur demande leur nom en leur serrant la main. Ils sont intrigués par nos vélos et tout ce qui se trouve dessus. Ils auraient bien aimé que nous échangions notre vélo contre les leurs, que nous leur donnions soit nos bouteilles d'eau, soit 1 dirham, soit 1 caramel. Bref, quelque chose. Nous réussissons à combler leur curiosité juste en leur parlant et en les faisant rire un peu. Le départ est difficile, ils s'accrochent après le vélo de Louis. Le même scénario se répète un peu plus loin, cette fois avec des petites filles.
Les enfants ici quémandent auprès des touristes, de passage pour 1 ou 2 jours, qui  trouvent ça typique et leur donnent certaines choses avec un grand sourire. Malheureusement, cette pratique a fait des enfants mendiants et c'est un problème au Maroc. Souvent, lorsque nous demandons aux enfants pourquoi ils veulent un stylo ou un caramel, ils ne sont pas capables de nous répondre car ils ne comprennent pas notre question. Le touriste lui a appris à dire donnez-moi un dirham, un caramel, un stylo mais pas plus.

De HassiLabied, j2 2010-12-20
Bon, ceci étant dit, nous arrivons au centre de Merzouga. Petit village touristique sans intérêt. Les rabatteurs d'hôtels, de restaurants et de magasins de souvenirs attendent à la porte du village. Avant de nous faire trop repérer, nous quittons aussi rapidement que nous sommes arrivés par la route goudronnée.
Quelle ne fût pas notre surprise à notre arrivée à Hassi Labied, nous tombons face à face avec Assou! Notre ami rencontré lors de notre séjour à Timnay. Il nous invite à aller chez lui pour rencontrer sa famille. La maison est grande et nous rencontrons papa, maman, 2 de ses 4 sœurs, sa nièce,sa belle-sœur et son frère. L'hospitabilité légendaire des berbères nous est démontrée en nous servant le thé de bienvenue. Par la suite,on nous invite à passer à table pour déguster le tajine de sa sœur. Nous sommes un peu mal à l'aise mais, nous acceptons l'invitation. Nous mangerons le tajine avec le pain cuit maison. Tout était excellent. Assou, merci à toi et à toute la famille.
Pour continuer notre plaisir de jouer au touriste, nous allons nous acheter avec Assou, des scheiss, les turbans des nomades ou hommes bleus du désert. Le turban installé sur nos têtes de touriste, vite nous partons car, nos dromadaires nous attendent à l'hôtel.

De HassiLabied, j2 2010-12-20

Ce soir nous allons coucher dans le désert et réaliser ce rêve que nous avions depuis longtemps en préparant le voyage il y a plus d'un an. Notre caravane, qui ne comprent que nous deux et notre chamelier Hassan, part à 16:00. Hassan. Après avoir escaladé mon dromadaire pour m'asseoir sur lui, c't'affaire là se lève.

De HassiLabied, j2 2010-12-20
Il commence par se lever avec ses pattes d'en arrière, là tu te dis que tu vas passer par dessus le guidon, tellement tu es penché vers l'avant, ensuite les pattes d'en avant se lèvent. Pis quand il est debout, t'es haut en titi! Hassan, dis moi, ça va vite un dromadaire? Non, c'est comme un cheval. C'est que j'ai jamais monté un cheval!! Et là nous partons, les mains bien agrippées après le guidon...à la vitesse grand lent. Les dromadaires sont totalement adaptés pour cet environnement.

De HassiLabied, j2 2010-12-20

Les pieds larges et plats, munis de deux doigts, propulsent la chose aisément sans trop s'enfoncer dans le sable. Un genre de 4x4 du désert, silencieux et non polluant. Pour le confort, juste dire que nous avons un peu mal à l'entrejambe mais bon ça fait partie de l'expérience. Le parcours sillonne les dunes et nous nous enfonçons dans le désert en direction de l'oasis que je surnomme '''turistica''. Le soleil descend graduellement et offre des paysages toujours plus spectaculaires. Les courbes et les ombres sur les dunes changent progressivement, un spectacle haut en lumière.

De HassiLabied, j2 2010-12-20

Notre guide nous parle des traces sur le sable. Là, vous voyez les traces de souris, et là, le phœnix qui chasse les souris, et là, la trace des scarabées géants.
Pour un instant nous quittons nos dromadaires pour aller voir les derniers rayons de soleil se coucher et la lune se lever à son opposé.

De HassiLabied, j2 2010-12-20

Du haut de la dune, dans un silence complet, le temps s'arrête. Hassan, avec discrétion, nous tire de nos rêveries et nous dit qu'il faut continuer notre chemin.

De HassiLabied, j2 2010-12-20

Quelques dunes plus loin, nous apercevons notre campement pour la nuit. L'endroit est très rudimentaire mais, typique des habitations nomades Berbères. La nuit s'installe et allume les étoiles du firmament les unes après les autres. Après le thé, le souper nous est servi. Un gigantesque tajine fumant que nous mangerons avec appétit. Unanimement, c'est le meilleur que nous ayons mangé à date. Pour digérer le tout nous entamons l'ascension de la dune à l'arrière de notre campement. La pleine lune nous éclaire le chemin pratiquement comme en plein jour.
Le vent chaud nous caresse le visage. La dune nous invite à nous asseoir confortablement pour un spectacle d'étoiles et de constellations. Que de magnificence ! Qu'est-ce que nous sommes privilégiés de vivre un tel moment.
Le sommeil vient à nous gagner et nous rentrons dans notre tente Berbère. Le lit, que nous avions pris soin de faire avant le souper, avait 7 grosses couvertures en laine. Elles nous écrasent et Louis a l'impression de dormir dans un sarcophage.
Bonne nuit.



1 commentaire:

Anonyme a dit...

Eh les fous des dunes, nous vous souhaitons un joyeux temps des fêtes et surtout s.v.p. faire attention à vous car Chuck Norris est en vacances pour les prochains jours.

On pense à vous.

Juliette, Jinnie et Marco

PS: une bosse = dromadaire