22 décembre 2011

Phnom Penh à Sihanoukville, 263km

La mer… enfin!

21 et 22 décembre

Ce n’est pas avec top la forme que Lysanne part ce matin mais Louis qui se sent un peu mieux, prend le lead aujourd’hui. Sortir de Phnom Penh est toute une aventure, sur la route il y a deux voies, une pour les autos et camions et une autre pour les mobylettes et vélos. Nous devons continuellement être à l’affût de qui est à côté et en avant de nous sinon… c’est l’accident assuré. Mais après seize mois sur nos vélos et l’expérience de la conduite dans les métropoles et mégapoles, ça ne nous effraie plus. Nous roulons en prenant notre place dans ce nuage d’exase de voitures et mobylettes. Aux intersections, plus souvent qu’autrement démunies de feux de circulation, nous coupons les gros 4X4, mobylettes et tout ce qui nous empêche de garder notre ligne droite. Dix kilomètres plus loin, c’est enfin notre route qui s’annonce à la gauche et tranquillement la circulation diminue. Toutes les conditions sont là pour que nous fassions notre journée rapidement. Un excellent vent de dos et un super accotement asphalté. Louis toujours en avant traîne Lysanne en arrière, décidément elle ne se sent pas bien mais, il faut avancer pour fêter Noel sur le bord de la mer. Les choses s’améliorent un peu après la pause ananas et ensuite le lunch. Grâce à Éole, nous arrivons à Kampot en milieu d’après-midi.


De Phom Penh à Kampot 2011-12-22




La ville n’a rien d’extraordinaire, c’est surtout les alentours qui sont à visiter. Le parc naturel de Bokor, la petite ville de Kep à vingt-cinq kilomètres plus à l’est, l’île-aux-lièvres en face de  Kep et les plantations de poivre de Kampot. Nous apprenons que ce poivre est mondialement reconnu et qu’il est en attente d’une ‘’appellation d’origine contrôlée’’. Et effectivement, il est excellent.  GPS De Phnom Penh à Kampot, 151 kilomètres. 

Le lendemain Lysanne est toujours ‘’malade’’ mais, elle se dit que si hier elle était capable et bien aujourd’hui aussi. Après un bon petit-déjeuner d’œufs, rôties fait avec du pain maison et un café glacé, nous nous sentons d’aplomb pour cette dernière étape avant les vacances. Le vent souffle encore fort aujourd’hui et il est toujours dans notre dos. Louis qui se sent un peu mieux que Lysanne prend encore les devants. Les premiers kilomètres se font à trente de moyenne mais, dès que la digestion commence, tout se gâte. Lysanne est largué par Louis et sa vitesse est en chute constante. Chaque coup de pédale est un effort terrible. À la pause de dix heures, après deux heures de route, nous avons à peine quarante kilomètres de roulés. Statistique impossible étant donné les conditions routières gagnantes que nous avions. Et les choses s’empirent par la suite, avec une vitesse de moins de 15km/h, nous allons arriver tard à Sihanoukville. Finalement, au bout de quarante-cinq kilomètres, Lysanne abandonne. Elle est complètement vidée et Louis, ne file guère mieux. Pour la première fois du voyage nous décidons de faire du stop. Le premier camion qui passe s’arrête, Louis roule jusqu’au chauffeur. Et, oh bonheur!, celui-ci parle français et va se faire un plaisir de nous emmener à Sihanoukville, de toute façon, c’est là qu'il demeure. Je laisse Louis avec Ko Sal mettre les vélos à l’arrière pendant que je prends place à l’intérieur à la clim. La maman de Ko Sal nous donne de l’eau et des gélules pour combattre les infections intestinales. Chemin faisant nous apprenons que maman, Myra et fiston, Ko Sal, travaillent tous deux au Cambodge six mois par année. Myra s’occupe d’une ONG dans un village près de Kampot où elle enseigne le tissage et fait aussi un peu de micro-finance. Ko Sal est plus côté nature et s’occupe de randonnées pédestres dans le parc naturel de Bokor et les Cardamones. Une fois arrivés à Sihanoukville, leur gentillesse ne s’arrête pas là. Ils décident de nous faire un tour guidé des plages aux alentours et nous suggèrent aussi quelques endroits où rester. Il nous parlent en bien du ‘’Malibu bungalows’’ avec sa petite plage privée. Ça sonne bien dans nos oreilles. Ils nous emmènent jusqu’à la réception où, malheureusement, il n’y a pas de place pour une semaine. Mais, Myra, qui parle le Cambodgien négocie avec la gérante et finit par nous trouver un petit bungalow à l’arrière. Nous visitons et nous acceptons avec joie ce bungalow avec balcon et salle de bain privés. Ce sera parfait pour une semaine de repos qui commence dès l’après-midi avec une sieste royale.


De Phom Penh à Kampot 2011-12-22



Merci pour tout Myra et Ko Sal, nous avons bien hâte de vous revoir!   GPS Kampot à Sihanoukville, 113km

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