20 mai 2011

Téhéran, 0km

L'Iran

18, 19 et 20 mai

Tout notre attirail monté et nos vélos en sécurité, nous rencontrons le papa et la maman de Mozghane. Ils nous attendaient pour le petit-déjeuner, quelle gentillesse. N'en pouvant plus, nous allons nous coucher une heure avant de continuer la journée. Les batteries sont pas mal à plat après le voyage en bus. Le dodo fini, une bonne douche et nous sommes prêts a repartir. Mozghane a vendu sa voiture et doit aller au bureau d'immatriculation. Elle nous propose de l'accompagner pour que, par la suite, nous allions au consulat de Chine pour nos visas chinois. À notre grand désespoir, nous apprenons en arrivant au consulat qu'il nous faut une lettre d'intention du Canada pour faire une demande de visa et, qu'en plus, au grand malheur, nous sommes en week-end et tout est fermé pour les deux prochains jours.Quoi faire??

Nous envoyons des courriels à Jacynthe et à l'ambassade du Canada, nous étudions ensuite une autre possibilité qui serait celle d'atterrir à Hong Kong et de prendre notre visa là-bas. La décision n'est pas encore prise, pour l'instant nous profitons de Téhéran. Maman nous a préparé un bon lunch et le bedon bien plein, nous allons tous faire la sieste Iranienne. En soirée, Mozghane nous emmène dans une rue très animée de Téhéran où le foulard islamique défie toute loi de gravité et où plein de gens se promènent en faisant du lèche-vitrine.
Ce jeudi,  nous partons en randonnée dans la montagne au nord de Téhéran. Vu qu'il s'agit d'un début de week-end, il y a pas mal de monde. Plusieurs familles sont en pique-nique. Justement, une famille nous invite à nous joindre à eux pour un brin de jasette. Un petit thé plus tard nous continuons notre chemin. La vue sur l'immense ville est bien surprenante ici. Un smog gris-jaune constant l'enveloppe bien complètement. La randonnée nous ayant creusé l'appétit, nous arrêtons dans un resto traditionnel manger un ''dizzy''. C'est un espèce de ragoût iranien avec un gros morceau de lard bouilli, du bœuf, des pois chiches et des pommes de terre, le tout dans une sauce tomatée au curry. Il y a trois étapes pour manger ce plat. La première est de manger le morceau de lard avec du pain. Ensuite, dans un bol à part, on met des morceaux de pain sur lequel on verse la sauce pour manger le tout comme une soupe. Et, quand il n'y a plus de jus dans le plat, on prend le pilon et on écrase le cube de bœuf, la pomme de terre et les pois chiches pour en faire une ''bouette'' que l'on mange à la cuillère. Lysanne a bien aimé, Louis un peu moins. De retour à la maison, nous en profitons pour faire de l'internet car, nous savons qu'il sera difficile d'y avoir accès pour la prochaine semaine.
Nous devions partir ce vendredi, jour de congé officiel pour les Iraniens, ce qui veut dire une circulation pas mal moins chaotique et anarchique! Mais, hier soir, nous avons reçu une invitation pour l'anniversaire de deux amis de Mozghane. Comment refuser? Nous embarquons avec Hossein et Maryam qui nous conduisent jusqu'au party. Celui-ci à lieu dans le chalet d'Ali qui est à deux heures de Téhéran, direction nord, dans les montagnes. La route est magnifique. Un grand lac entouré de verts vallons eux-mêmes entourés de montagnes, de près de 4500 mètres, aux sommets enneigés. Wow! L'anniversaire a été très agréable, Louis a finalement essayé la pipe à eau ''négril'', le ''hubble bubble'' comme il le surnomme à la saveur de pêche. La préparation du dîner se fait à même le sol et la cuisson des kebab sur le feu de charbon de bois, vraiment très bon repas. Les fêtés ont reçu de superbes cadeaux, déballés et présentés aux invités par l'hôtesse avant d'être donnés à la personne à qui ils sont destinés. Bizarre, non? Le retour en ville est un vrai spectacle de circulation. Il y a quatre voies officielles et trois voies qui se forment sur les lignes centrales et même sur l'accotement. L'autoroute de quatres voies est maintenant une autoroute à six et parfois de sept voies! Tout le monde se coupe et s'entrecoupe, les gens se frôlent sans jamais se toucher et poussent même le plaisir jusqu'à se passer des choses d'une voiture à l'autre. Les marchands de crème glacée, eau et autres produits se promènent à travers cette folie. Par chance, l'alcool est interdit ici. Sinon, ce serait la catastrophe, ou pire, un carnage. Quelle journée fantastique. Nous arrivons en fin de soirée à la maison, fatigués. Dernière mise au point des sacoches, nous partons demain, youppi!

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