Polimilos à Thessalonique, 118 km, 550m

La purée de pois et gros dodo

17 au 21 mars

Il a plu toute la nuit. Et, à 1000 mètres d'altitude, nous sommes dans le gros brouillard. Nous voyons à peine devant nous. Question de sécurité, nous mettons tout notre kit ''hi-vis''. Couvre-sacoche jaune, veste avec bande réfléchissante. Prêts pour affronter la brume, nous quittons notre super emplacement. Le kit réfléchissant s'avère d'aucune utilité, nous voyons à peine 10 pieds en avant de nous.

De Polimilos à Véria 2011-03-17

À 1200 mètres nous sommes par-dessus les nuages, ceux-ci sont si épais que l'on dirait un doux divan moelleux. Les derniers kilomètres de montée sont très durs, la pente est abrupte et nous ne voyons rien. Après avoir passé un village fantôme, nous voici au sommet.

De Polimilos à Véria 2011-03-17

De Polimilos à Véria 2011-03-17

Un beau 27 kilomètres de descente jusqu'à Véria. Sauf que, de l'autre côté, dès les 1200 mètres, nous entrons de nouveau dans la brume. Encore plus épaisse que de l'autre côté. Nous ne voyons les phares des autos que lorsqu'elles sont à moins de 5 pieds de nous. Et, la brume est si épaisse que c'est comme de la bruine qui tombe. Il fait froid. Nous mettons nos gants et nos manteaux. Louis m'attend à tous les 2 kilomètres. J'ai peine à le voir. Nos mains sont gelées et courbaturées parce que nous sommes constamment sur les freins. La ligne blanche sur le bord de la route nous guide dans les nombreux virages. La bruine se change en pluie. Deuxième arrêt vêtement, cette fois ce sont les gants et les pantalons imperméables. Au quinzième kilomètre, Louis risque l'accident. Il y a un fardier arrêté au beau milieu de la route, il y a de la construction. Une chance que nous avons des freins à disque. Ceux-ci ont très bien répondu à l'urgence. La brume se disperse un peu à 300 mètres, il fait un petit 8 degrés. Il reste encore 5 kilomètres avant Véria, nous descendons toujours. Enfin! Véria nous montre ses ''couleurs''. Mouillés et frigorifiés, nous recherchons un hôtel pour nous réchauffer.

Huitième journée de vélo. Épuisés, nous montons quand même sur nos vélos. Nos jours de repos se passeront à Thessalonique. Un petit hôtel nous attends. Aujourd'hui la route est plate, agréable changement. Nous parcourons les 85 kilomètres rapidement et sans effort. Le Gps et Louis nous aident grandement à rentrer dans Thessalonique. Notre hôtel est miteux mais, au prix que l'on paie, on ne peut rien dire. Ce qui importe c'est que le lit soit propre et confortable et que la douche soit chaude. Trois jours de repos. Trois jours à ne rien faire... Dodo et relaxation.

À Thessalonique nous avions pris contact avec un membre Warm Shower. Konstantinos ne peut nous accueillir mais, il insiste pour nous rencontrer pour que l'on puisse discuter de voyage. L'invitation est acceptée. Un grand jeune homme de 26 ans, plein de rêves et de vie nous fait passer une très agréable soirée. Il nous emmène souper dans un petit resto où nous dégustons des mets grecs typiques, vraiment très bon. Par la suite, il nous fait faire un tour de ville avec lui. Durant la soirée, il nous dit qu'il revient tout juste d'un voyage en vélo où il a parcouru une grande partie de la Grèce. Nous l'invitons à venir avec nous pour faire une région pas loin de chez lui, qui s'appelle ici, les jambes de la Grèce. Après réflexion, il accepte de se joindre à nous. Super, rouler à trois sera vraiment plaisant.