Kashan à Isfahan, 227km, 1376m

La générosité des Iraniens

26, 27 et 28 mai

En route vers la moitié du monde et la plus belle ville d'Iran, Isfahan. Notre bon ami Reza nous donne des concombres, du pain et du fromage pour la route et aussi un billet d'argent. La tradition Iranienne veut que l'on donne des sous à tout voyageur pour lui souhaiter un bon voyage. De retour sur l'autoroute, nous nous faisons arrêter par la police quelques kilomètres plus loin. Les bicyclettes sont interdites mais, pour les touristes, tout est correct. Et nous filons à bonne vitesse jusqu'au premier ''service area''. Pause crème glacée. Une famille se trouve à nos côtés et nous offre le café, que nous acceptons volontiers. À ce même arrêt nous nous faisons aussi donner des fruits, des serpents jujubes et de la crème glacée. Les gens sont curieux et viennent nous voir pour nous parler, difficile de se reposer. En quittant le ''service area'', c'est au tour de Lysanne d'avoir une crevaison. La quatrième du voyage. Pas pire pour plus de 9000 kilomètres roulés.

De Kashan à Natanz 2011-05-26

À la jonction pour Yazd, notre route commence à monter dans les montagnes. La circulation diminue de beaucoup et la chaleur s'installe. Nous buvons nos bidons d'eau plus vite que nous montons. Nos réserves d'eau s'amenuisent rapidement. Le petit village de Natanz s'annonce. Notre dernière chance d'avoir de l'eau. Il y a aussi un mausolé au sommet de la colline. Allons voir. L'endroit est bondé de gens venus rendre un hommage à leur mort. Ils ont tous des offrandes en nourriture et, ils en offrent à tout le monde, incluant nous. Pâtisseries, concombres, dattes, jujubes, biscuits etc... Il y a aussi au bout du terrain un bel endroit pour planter notre tente. Pouvons-nous camper ici? Bien certainement. La vue sur le village en pisé et sur les montagnes est de toute beauté, surtout avec le coucher de soleil orangé qui donne de magnifiques couleurs à la vallée.

De Kashan à Natanz 2011-05-26

Le lendemain, la montée continue. Un automobiliste s'arrête sur le bord de la route, il nous donne de l'eau et nous prend en photo. Nous sommes de vrais vedettes ici, nous nous faisons prendre en photos plusieurs fois par jour. Au ''service area'' nous en profitons pour remplir nos six litres d'eau, nos bidons et quelques provisions pour le lunch. Il fait de plus en plus chaud et le soleil tape fort. Nous montons toujours dans ce paysage aride et sec. Rien ne vit et survit ici, tout est brûlé par le soleil torride. Midi, enfin! Un tunnel pour se mettre à l'ombre, manger et faire la pause. En après-midi, nous montons toujours. Voilà près de quarante kilomètres que nous montons quand nous voyons finalement le sommet et la pancarte nous indiquant que la route descend. Nos espoirs reprennent de faire plus que 60 kilomètres aujourd'hui car, au sommet, nous n'avions roulé que 45 kilomètres depuis le matin. Yahooooo! Nous descendons à vitesse grand V. Dix, quinze, vingt, trente et au final, quarante kilomètres plus tard nous arrivons à un service area. L'endroit est correct pour y passer la nuit et demain, qu'un petit kilométrage pour rentrer à Isfahan. Nous soupons au resto pour fêter nos seize années de mariage. Que le temps passe vite en bonne compagnie.

Le lendemain, excités par l'idée d'une bonne douche nous partons de bonne heure. La route devient de plus en plus achalandée à l'approche de la ville. Avec un millions d'habitants, Isfahan reste une grande ville. Le vent nous pousse vers la ville avec une vitesse moyenne de près de trente km/heure. Le trafic est intense en ville, il faut jouez du coude, s’imposer dans les intersections sinon, nous n’avancerions pas. Les feux de circulation ne sont que parure, rares sont ceux qui les suivent. Notre quête d'hôtel commence. Notre hôte warm shower nous a fait faux bond à la dernière minute et l'autre est complet. Il ne semble pas avoir d'hôtel budget à Isfahan. Le meilleur prix que nous réussissons à avoir est 35$ par nuit et, la qualité est égale à ce que nous avions au Maroc. Ce qui veut dire pas fort. À la sortie d'un hôtel, un employé d'un hôtel vient nous offrir un appartement pour 40$ la nuit, que Louis négocie à 30$. D'accord, allons voir. L'appartement est parfait et en prime, nous avons l'internet. Super. Notre téléphone sonne et il s'agit de l'autre warm shower, celui qui était complet, et il nous dit qu'il est en train d'héberger Stephen, le cyclotouriste que nous avions rencontré à Kashan. Nous nous fixons un rendez-vous pour la fin de l'après-midi à notre appartement. Notre visite d'Isfahan commence avec la Place de l'Imam.

De Esfahan, j1 2011-05-28

C'est la deuxième plus vaste du monde avec ses 160 mètres de largeur par 512 mètres de longueur. Nous marchons tranquillement avec notre crème glacée. La place est grandiose avec ses deux mosquées, son palais et ses fontaines. Reza d'Isfahan nous invite à souper chez lui. Avec grand plaisir nous acceptons. Quelle belle expérience de souper avec une famille Iranienne.

De Esfahan, j1 2011-05-28

Demain, Stephen vient nous rejoindre à l'appartement. L'hospitalité des Iraniens devient souvent envahissante...