La moitié du monde
29 et 30 mai
Bienvenue Stephen. Nous déjeunons lentement et longuement en parlant de nos dix mois de voyage respectifs. Stephen est parti de Barcelone au début de septembre. Il a parcouru l'Espagne, la France, l'Italie, la Grèce, l'Égypte, la Jordannie, la Syrie, la Turquie et l'Iran pour un total de 17,000km. Il voyage seul et parcour de grandes distances par jour, en moyenne 110 kilomètres mais, il peut aussi faire 140, 150 et même 220 kilomètres par jour. Il est vrai qu'il est plus jeune que nous, trente-trois ans. Bref, nous réussissons à sortir de l'appartement en fin de matinée en direction de la Place de l'Imam et de la Grande mosquée de l'Imam.
Par une petite ruelle nous rentrons par la porte arrière de la mosquée. Les jardins intérieurs sont entourés d'une galerie où l'on retrouve plusieurs pièces qui servent soit à l'enseignement soit à l'administration. Un groupe de jeunes étudiantes en art est là en train d'immortaliser en peinture cet endroit. Malheureusement, aucune ne parle l'anglais. Viennentt ensuite les antichambres de la mosquée, déjà très impressionnantes et qui annoncent la grande pièce principale avec son dôme majestueux de 52 mètres de haut.
Quand on entre pour la première fois, l'endroit est saisissant, la couleur bleue, la grosseur du dôme, tout ce travail de faïence bleue. Vraiment époustouflant et hypnotisant. Je dirais même, difficile de décrire la sensation qui nous envahit en voyant cette pièce. Le clou de ce chef-d’œuvre est aussi la sonorité du dôme. Lorsque nous nous mettons directement en-dessous, l’acoustique est parfaite. Les touristes occidentaux s'amusent à frapper par terre ou frapper des mains. Et là, sortant de nulle part, un Iranien vient s'installer au milieu et commence a réciter une prière. Plus personne ne parle, le son est parfait et enivrant. Quelle chance d'être là, à ce moment. La visite de la mosquée se poursuit avec la grande cour intérieure, son grand bassin au centre et ces quatres iwans, de grandes salles hautement voûtées. Une heure passe facilement ici. Et nous ressortons par la porte principale sur la place de l'Imam. Il y a l'autre mosquée a visiter, la mosquée Lotfollâh qui est la mosquée des femmes de la cour du roi.
Beaucoup plus petite que l'autre et détail intéressant, sans minaret. Ici, il n'y a qu'une grande pièce avec un superbe travail de tuile dans les tons de beige.
Aussi vite rentrés, aussi vite sortis. Le soleil est à son zénith, nous cherchons l'ombre à l'intérieur de la galerie marchande de la place, nous sommes les seuls touristes encore dehors. La recherche du kebab commence, il est souvent difficile de trouver un resto, tout est indiqué en Farsi. Ah! Voici un resto. Les kebabs engloutis nous marchons le grand boulevard, avec notre énième crème glacée vers la rivière Zayandeh qui est à sec.
Quatre ponts enjambent cette rivière et les berges sont toutes gazonnées. À l'ombre nous longeons la rivière en admirant ces œuvres architecturales qui datent, pour la plupart du 17ième siècle. Ayant bien marché, nous prenons le chemin de l'appartement. Une séance d'internet commence pour le plaisir de tous.
Le lendemain, il ne reste que quelques ''must'' à voir. Le palais Ali Qâpu, qui était jadis, la haute porte d'entrée des palais et jardins impériaux.Ce qui est intéressant est la terrasse couverte soutenue par 18 colonnes en bois. Nous avons, ici, une belle vue sur la place de l'Imam et ses mosquées.
Stephen nous attends en bas avec une bonne crème glacée. Cherchant encore refuge à l'ombre, nous rentrons à l'intérieur du bazar que nous traverserons de bord en bord pour aboutir à la mosquée du vendredi. Inutile de dire qu'après la mosquée de l'Imam, celle-ci est nettement moins impressionnante. Toutes les pièces sont fermées, nous ne voyons que la grande cour intérieure et les iwans. Pour faire changement (!), nous lunchons au kébab. Il n'y a rien d'autre à manger dans ce pays. Louis et Stephen vont même jusqu'à surnommer l'Iran, kebabistan ou kebabland. Après avoir retraversé le bazar, il nous reste qu'un arrêt avant le retour à l'appartement, le palais Sotoun.
C'est un très beau palais, dans un parc joliment aménagé. Une belle grande terrasse s'ouvre sur un énorme bassin où viennent se refléter les colonnes de celle-ci. Ce soir nous avons rendez-vous avec Amir, l'étudiant que nous avons rencontré à Kashan. Il aimerait bien que nous soupions avec lui mais, il faut préparer nos sacoches, demain on part vers Shiraz.
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