Bienvenue en Thaïlande
13 au 15 novembre
Lysanne vous dirait que nous rentrons dans notre quatorzième pays et Louis dans le treizième. Tout cela dépend si l'on compte ou non le Vatican! Une bonne journée de vélo nous attend aujourd'hui. Après une semaine de repos, nous devrions être passablement reposés et en forme. Nous sommes dimanche et le poste frontalier du Laos exige 10 000 kips par passeport pour le temps supplémentaire. La première arnaque passée, nous avançons vers la deuxième, le bateau pour traverser le Mékong. Ils pensaient profiter du fait que nous avons des vélos, mais, il ne nous reste juste assez de kips pour le bateau et de toute façon, nous n'aurions pas payé. La traversée dure à peine cinq minutes.
Le poste frontalier d'entrée de la Thaïlande est tranquille ce matin, tout le contraire de celui pour sortir. Une énorme file de près de cent mètres. Le Laos va faire beaucoup d'argent avec tout ce monde qui entre. Le douanier ne regarde pas notre Visa et ne tamponne que deux semaines à Louis, le temps donné au gens qui arrivnt par voie terrestre et sans Visa. Louis lui fait remarquer qu'il a un Visa de 90 jours et le douanier corrige son erreur sans faire de problème, nous avons droit soit à soixante jours puis nous devons sortir du pays et revenir pour un autre 30 jours ou l'inverse 30 puis 60 jours. Lysanne, qui passe après, n'a aucun problème. Bienvenue en Thaïlande. Dans ce pays, les voitures roulent à gauche. La première chose que nous faisons est de changer notre rétroviseur de coté et ensuite, essayer de nous conditionner à regarder à droite et ensuite à gauche avant de traverser la rue. Pas facile! Une chance que la ville frontalière est petite et qu'il n'y a pas trop de circulation. La route est belle et le paysage est composé de vastes champs de riz.
Étrangement, ici comme au Laos, le riz ne pousse pas dans l'eau comme en Chine. À plusieurs reprises nous passons des temples ou des statues géantes de Bouddha. Ici, c'est le géant vert version Bouddha totalement recouvert de miroirs verts.
Ça brille de loin. Et que dire de ce superbe temple avec gardien toutou de style boule de disco.
Sur la route nous rencontrons deux couples de cyclotouristes Hollandais à la retraite, la vraie.
La Thaïlande n'est pas le Laos et encore moins le Vietnam, les magasins, pharmacies sont neufs et remplis à craquer. Dans toutes les petites villes il y a un dépanneur Seven/Eleven. Nous sommes bien gâtés. En banlieue de Chiang Rai nous sommes estomaqués de voir tout le capitalisme se déchaîner. Partout sur ce grand boulevard se trouvent d'immenses magasins à grande surface style Costco. Chiang Rai est une ville sympathique aux dimensions humaines. Ici pas de gratte-ciel. Arrivés au centre ville, le départ est donné pour la chasse aux hôtels. C'est pas le choix qui manque, mais les prix sont plus élevés. Après une heure de recherche et de visites nous trouvons un guesthouse au fond d'une cours avec de belle chambre propre pour 300 bahts (10$ Can). Nous prenons l'apéro à l'hôtel avec un Australien jouant merveilleusement bien de la guitare et qui nous raconte un peu sa vie débraillée.
Nos estomacs criant famine, nous partons voir où nous pouvons les remplir. Quelle surprise, nous découvrons au centre-ville, au marché de nuit, une immense place avec des kiosques alimentaires vendant toutes les saveurs de la Thailande et à des prix non-touristiques. Nous commençons avec une entrée de divines crevettes tempura et des rouleaux de printemps frits. Par la suite, un sauté Pat Thai et riz frit. La Thaïlande nous fera certainement reprendre les kilos perdus du Vietnam. Huay Xai à Chiang Rai, 116km et 283m
Le lendemain, le 14, nous partons en direction de Chiang Mai. Suite aux informations de Friedel de
Travellingtwo, nous empruntons une petite route de campagne, la 1151, pour sortir de la ville et ne pas avoir à rouler sur la grande route avant vingt kilomètres. La grande route 118 est la route principale entre Chiang Rai et Chiang Mai, l'accotement est confortable mais disparait fréquemment pour rendre notre conduite plus nerveuse car la circulation y est assez forte.
Nous sommes toujours très désorientés et déstabilisés par le fait de rouler sur la voie de gauche et se faire dépasser par la droite. La route reste belle et très vallonnée, mais sans plus. Après quatre-vingt treize kilomètres et plusieurs grosses côtes nous sommes fatigués. Lysanne et son œil de ''scanner'' voit une minuscule annonce pour un hôtel, tout neuf, à la gauche au fond de la rue. Lysanne fait la visite de la chambre et revient avec un large sourire. INCROYABLE!! La chambre est gigantesque avec une pièce à l’arrière pour faire la lessive, un lit king size tout neuf, une grande douche, un gros frigo, wifi et le tout pour 250 bahts (8$ Can).
Nous pourrions rester facilement ici une semaine tellement c'est beau et confortable. En plus, à la réception, il y a un adorable chiot. Louis tombe en amour avec cette adorable boule de poil.
Le soir venu, avec quoi allons-nous nous régaler? Louis demande au proprio si nous pouvons manger ici. Il nous dit que oui et il commande pour nous, par téléphone, trois plats. Il va même nous chercher tout ça en moto au resto. Que de luxe de manger tout cela dans sa chambre d'hôtel. Les trois plats que nous avons commandés sont un morceau de poulet frit avec riz, un sauté de porc au basilic et un riz frit au poulet. Le poulet frit est absolument divin, comment font-ils pour faire la panure si croustillante? et que dire du porc qui me fait sortir le feu de la bouche.
Les Thaïs savent faire la cuisine aux saveurs exceptionnelles. Chiang Rai à Pa Ngio, 93km et 504m.
Le 15 au matin le départ est donné et nous quittons notre superbe chambre. Sous un immense couvert de brume matinale nous roulons jusqu'au marché de la ville. Un petit resto nous sert une bonne soupe, bien garnie et bien assaisonnée. La mamie à côté nous vend une friandise typique, une espèce de jujube au tapioca et lait de coco.
Le tout est présenté dans une jolie boîte fait de feuille de bananier. Quatre petits morceaux se vendent 5 kips (0,15$Can) et c'est délicieux. Le soleil sort pendant notre petit-déjeuner et fait monter le mercure. Nous aurons chaud aujourd'hui car la journée s'annonce très côteuse selon ''bike route toater''. Notre première côte commence après une quinzaine de kilomètres et ce n'est pas de la tarte, une bonne montée avec un dénivelé important qui nous oblige à nous mettre sur notre plus petit plateau. Mis à part ce temple et ce bouddha, la route n'offre rien d'extraordinaire, même les paysages sont ordinaires.
Deux heures après le début de notre journée, nous prenons notre pause habituelle, un bon coca froid avec un petit quelque chose à grignoter. Ce matin notre pause se fait à l’accueil du parc national Chae Son dans un bon divan bien mou avec une bonne brise qui nous rafraîchit.
Le retour au travail est très dur, surtout que le départ est donné avec une montée de près d'un kilomètre avec un pourcentage avoisinant facilement les 10 on même 11%. Le petit plateau reprend du service et tranquillement nous arrivons au sommet. Et, vivement le vélo, nous avons une superbe descente de plus de onze kilomètres qui nous permet de sécher nos vêtements et aussi de prendre une petite pause. Nous pensions bien que le reste de la journée serait sur terrain plat après cela mais, tout au contraire, pas une mais sept montées vraiment casse-patte nous drainent de notre énergie. Il n'y a pas de resto entre Khachan et Doi Saket, mais de petits dépanneurs qui vendent des boissons fraîches et des bananes. Une autre pause coca et arachides nous permettent de nous rende à Doi Saket pour un lunch de riz frit avec un bon café glacé. Là, c'est vrai, c'est plat jusqu'à Chiang Mai. Nous enfilons rapidement les dix-huit kilomètres restant.
La circulation se fait de plus en dense et nous rentrons dans Chiang Mai sans difficulté. Nous nous séparons la visite de guesthouse, il y en a plusieurs, des beaux comme des laids, des chers comme des pas chers. Nous arrêterons notre choix au NamKhong guesthouse qui offre de grandes chambres propres, pas chères et en plus, il y a une piscine. Super! Une bonne douche et de beaux vêtements propres, nous sommes prêts pour aller voir le bazaar de nuit et trouver un petit quelque chose à manger. Nous aurons du mal à trouver un petit resto sympa qui ne surcharge pas pour les touristes, nous aurons sûrement plus de chance demain. Et, que dire du bazaar de nuit? Que des bébelles et des t-shirts. Rien de typique. De Pa Ngio à Chiang Mai, 96 km et 748m.
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