Toute la pluie tombe sur nous....
5 et 6 octobre
La pluie diluvienne est tombée toute la nuit. À midi, voyant bien que la météo n'était pas de notre bord, nous prenons notre courage à deux mains et nous décidons de partir. Les prévisions pour les jours à venir ne sont guère mieux, il faudra se rendre à l'évidence que si on veut avancer il faut se faire mouiller. Donc, pendant deux jours nous roulerons sous une pluie torrentielle. Mais, la pluie et les nombreuses flaques d'eau sont chaudes. Et il fait chaud aussi, entre 25 et 30 degrés. Nous pouvons donc rouler avec nos sandales ce qui fait que nous avons les orteils pas mal ratatinés et un peu sablonneux à la fin de la journée. Il faut aussi parler du vent qui est assez fort et qui nous pousse à une bonne vitesse dans le dos.
De Ha Tinh à Ky Anh 2011-10-05 |
Nous partions avec de bonnes intentions ce midi avec l'idée de changer de route et de prendre la route Ho Chi Minh. Pour y arriver nous devons traverser le parc naturel Kego pour une quarantaine de kilomètres. Avec notre GPS nous n'avons aucune difficulté à trouver l'intersection de la route pour le parc sauf que la route est complètement défoncée. Voulons-nous faire notre journée sur une route comme ça, avec de la pluie en plus? Non. Nous retournerons donc sur la hyper poche 1A jusqu'à Ky Anh. Il pleut sans cesse, nous voyons difficilement, nos yeux sont pleins d'eau. Soudain, Lysanne entend un ''whompf '' en arrière d'elle. Ah non, la catastrophe vient de se produire, Louis a chuté. Il a voulu évité un trou et en même temps, sa roue a frappée une grosse roche. Il n'en fallait pas plus pour qu'il perde l'équilibre et se retrouve sur le bitume. Un peu sonné et endolori, Louis se relève. Rien ne semble cassé, fiou! Il a des éraflures sur le coude, le genou et le pied, et une grosse ecchymose sur la paume de la main et la hanche. Courageux, il remonte sur son vélo. Il faut se rendre à la prochaine ville qui est à trente kilomètres. Nous roulons sans rien dire, la pluie et la chute nous mettent sur le pilote automatique, arriver au plus vite. Ky Anh est la plus grosse ville entre Ha Tinh et Dong Hoi nous devrions facilement trouver un hôtel. Nous parcourons la rue principale, il n'y a que deux hôtels. Un qui est complet et un autre qui charge un prix de fou pour une chambre sale, défraîchie et minuscule. Il est 15:00, nous n'avons d'autre choix que de continuer vers la prochaine ville pour trouver quelque chose de raisonnable. Impensable aussi de planter sa tente, même si il semble y avoir un bel endroit sur le bord de la rivière, le terrain est inondé et la pluie a repris de plus belle. À la toute fin de Ky Anh, Louis remarque un hôtel. C'est pas le diable fameux mais, voyons ça comme un abri pour la nuit. Lysanne va checher de la glace et de la bière pendant que Louis sort son kit de premiers soins, et dit qu'au moins on va s'en être servi! Son poncho, ses gants et ses ''bras'' l'on pas mal protégé dans sa vilaine chute et les éraflures sont mineures. C'est surtout sa hanche, son épaule et son cou qui lui font mal, car ce sont eux qui ont encaissé la chute. Une ou deux motrins et tylenols vont l'aider à passer une bonne nuit. Aussi, nous avions encore de la bouffe ce qui fait que nous soupons au fromage ''la vache qui rit'', conserve de thon et baguette. Pas besoin de ressortir.
Il a encore plut très fort toute la nuit. Et ça continue encore ce matin. Nous déjeunons avec nos restants de pain, confiture et beurre avant d’aller affronter le typhon dehors. Louis est courbaturé et a mal partout. Ce sera une dure journée. La route est inondée par endroits, nous nous faisons mouiller par les cieux, par la terre et par les camions. Et là, comme si nous n'étions pas assez mouillés, le violent vent de l'ouest donc de coté, se met de la partie. Nos ponchos prennent dans le vent. Virevoltant agressivement le devant devient le derrière, nous découvrant tout le côté droit, et nous frappe au visage. Il aimerait bien partir au vent mais, notre cou le retient et nous en sommes presque étranglés. En plus d'essayer de maîtriser la perte de contrôle du poncho, il faut garder le ballant sur notre vélo. La pluie en profite pour nous mouiller à l'intérieur, le poncho nous couvrant juste le côté gauche. Là nous sommes vraiment, mais vraiment à boutte! Quand est-ce qu'on part au Laos? Un petit kilomètre plus loin la route se sépare, soit que l'on passe le col de la montagne ou par un tunnel. La décision est simple. Le tunnel. C'est encore toute une épopée de s'y rende. Notre poncho est toujours hors contrôle, la pluie tombe torrentiellement et nous travaillons fort pour ne pas se faire renverser par ce vent typhonique car, nous sommes sur un pont ouvert sur la vallée. Les camions nous klaxonnent, ils essaient sûrement d'encourager ces deux fous sur la route. Miraculeusement, une fois le tunnel passé, le vent tombe et la pluie diminue beaucoup. Il reste encore soixante kilomètres avant Dong Hoi, espérons que cet éclaircie dure. Nous prenons une petite pause pour se reglinguer. Et nous repartons. La route est longue et plate. La pluie s'estompe tranquillement pour arrêter complètement un peu avant la fin de l'étape. Nous pouvons même enlever nos ponchos, wow!
Petite pause lunch dans un micro village ou nous mangeons encore un pho, cette fois nous avions un petit extra, quelques fourmis pour donner du goût à ce met toujours insipide. Enfin Dong Hoi, nous cherchons un petit hôtel sympa. La quête sera longue mais, nous finissons par trouver notre bonheur au Nam Long Hotel.
De Ky Anh à Dong Hoi 2011-10-06 |
Petite pause lunch dans un micro village ou nous mangeons encore un pho, cette fois nous avions un petit extra, quelques fourmis pour donner du goût à ce met toujours insipide. Enfin Dong Hoi, nous cherchons un petit hôtel sympa. La quête sera longue mais, nous finissons par trouver notre bonheur au Nam Long Hotel.
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