17 mai 2011

Istanbul à Téhéran, 36 heures en bus

De grands déserts verts

Le 16 et 17 mai

Une fois sortis d'Istanbul, il n'y a pas grand chose à voir le long de la route. L'état du bitume est relativement bon jusqu'à la jonction vers Ankara. Par la suite les choses vont de mal en pire jusqu'à la frontière Iranienne. Peu après le premier arrêt, le chauffeur s'immobilise sur le côté de la route. Que se passe-t-il? Hady, notre premier ami Iranien, nous explique qu'il semble y avoir un problème avec le carburateur! Notre pire cauchemar, combien de temps cela va prendre pour réparer? Les pièces sont étendues par terre, le chauffeur et les deux autres ''aides'' ont leur mains pleines de graisse. Les passagers en profitent pour prendre en photo la réparation. Une heure plus tard, nous voilà repartis. Fiou!


Le chauffeur de l'autobus est un vrai kamikaze. Il effectue plusieurs changements dangereux, circule dans la voie opposée pour avoir du meilleur bitume et fait de nombreux brusques freinages. Il conduit si mal que Louis a du mal à dormir pendant la nuit, il se fait constamment brasser. Faut dire aussi, que nous n'avons pas beaucoup d'espace. Au réveil, nous sommes rendus dans les grandes étendues vertes du nord de la Turquie, dans la région des Kurdes. Des kilomètres durant nous ne verrons que cela, de grandes plaines vertes avec, en toile de fond, de majestueuses montagnes aux sommets enneigés. Nous passons à côté du mont Ararat, là où on aurait retrouvé les vestiges de l'arche de Noé. Oui, c'est vraiment beau mais pas assez pour le pédaler. Surtout, qu'il n'y a pratiquement pas de village sur la route. La frontière s'annonce, 10 kilomètres. Et, la voie de droite, où nous devons circuler, est occupée par une longue file de camions en attente pour passer la frontière. Il y a au moins 100 camions en ligne, la catastrophe. Pauvre camionneur. Il y en a un qui a essayé de faire demi-tour et s'est retrouvé dans le champ. Aie Aie Aie. Pour nous, le passage à la frontière est un peu compliqué. Une fois que nous sommes ''sortis'' de la Turquie, il faut retourner à l'autobus et prendre tout nos bagages pour les passer en Iran et oui tout ceci à pied. Le chauffeur et son aide ne s'entendent pas si on doit prendre nos vélos ou non. Au bout du compte, nous laissons tous nos bagages à la porte de l'Iran pour retourner chercher nos vélos. C'est vraiment le bordel, nous avons l'air de deux citrouillards. Hady nous donne un bon coup de main, merci! Bienvenue en Iran. L'autobus passe la douane et il faut tout remettre dans le bus. Le chauffeur a faim et commence à brasser nos vélos pour les mettre dans le compartiment bagage. Minute papillon, nous le poussons de là et nous nous chargeons de bien placer nos vélos. Le chauffeur s'impatiente un peu mais, nous ne bougeons pas tant que tout n'est pas placé de façon sécuritaire. Dès la sortie de la douane, le bus arrête au premier resto pour le lunch. Nous mangerons une soupe, une grosse assiette de riz avec du poulet et deux cocas. Le tout pour moins de 10$. C'est bien pour le budget. Et, nous voici repartis. Toujours le même paysage désertique, sans village. De la frontière à la ville de Téhéran il y a 900 kilomètres dont, 600 avant Tabriz, première ville importante après la frontière. Entre Tabriz et Téhéran, rien. Un peu avant Téhéran, notre ami Hady descend. Il est tard, près de 3:00 du matin. Une heure et demie après, c'est finalement à notre tour de descendre. Il fait bon à Téhéran. Les vélos remontés nous roulons, dans le noir, sur Resalat expressway, tranquille à cette heure, pour nous rendre chez Mozghane. Resalat expressway est un boulevard urbain qui ressemble plus à une autoroute. Une chance qu'il est 5:00 du matin. Sur la route, Louis et moi tombons de notre vélo paff! Ouff pas de dégât. Louis avait bien étudié la route et nous trouvons facilement l'appartement et une Mozghane souriante à notre arrivée à 6h00.

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