Tanger à Port Tanger Med, 43km, 595m

De retour à la case départ

4 février

Avec un bon vent de l'est nous roulons nos derniers kilomètres au Maroc. La route de la côte Rifaine est superbe. Malgré la circulation, nous apprécions la vue que nous avons d'un côté sur la méditerranée et de l'autre sur le Rif. Les montées sont exigeantes, nous sollicitons le petit braquet à chacune d'elle. Ça faisait longtemps que nous l'avions utilisé. 

De Tanger à Tanger Med 2011-02-04

Les victuailles supplémentaires pour notre traversée en bateau nous alourdi désavantageusement. Donc, avec un poulet complet désossé, une salade de pâtes aux légumes, 1,5 litre de coca-cola, 1,5 litre d'eau, 2 larges sacs de biscuits, 2 grosses tablettes de chocolat, 4 yogourts, 6 œufs cuits durs, des tomates et concombres et 3 pains, ça paraît dans les mollets. Et, dans les descentes nous devons pédaler tellement le vent souffle. Une fois la banlieue de Tanger passée, nous revoici dans la campagne. De beaux vallons verts avec des petites maisons, ici et là, et beaucoup d'agriculture. Qu'adviendra-t-il de cette région avec le nouveau port? Les bétonneuses sont déjà à l'œuvre. Il faudra revenir pour voir.

De Tanger à Tanger Med 2011-02-04

À notre grande surprise, nous rentrons dans le premier village que nous avons croisé à notre arrivée au Maroc. Sauf que nous arrivons de l'autre côté. Avec un grand sourire nous nous rappelons nos premières impressions du Maroc. Nous étions complètement terrifiés dans ce village avec sa route à moitié en construction ou à moitié détruite, la poussière partout, les petits magasins tout croches, la fumée des BBQ partout, les gens qui roulent comme des fous en zigzaguant entre les trous de la chaussée. Nous étions sûrs que nous allions nous faire escroquer par des marchands ou des villageois si nous arrêtions pour demander notre chemin, ou, pire encore, se faire voler. Lysanne ne voulait pas que Louis la laisse seule, de peur de se faire échanger contre des chameaux. Et, nous revoilà au même endroit après 10 semaines. Que de villages semblables et pires, nous avons vus. Le traumatisme et la peur n'y sont plus et nous roulons à travers ce capharnaüm sans inquiétude. Même que nous arrêtons manger sur le bord de la route dans un terrain vague qui n'est pas encore envahi par les vidanges.

Plus qu'une dizaine de kilomètres avant le port. Le temps est radieux. Nous avons la tête remplie de beaux paysages et de beaux souvenirs. Arrivés au port, nous allons chercher nos cartes d'embarquement et nos formulaires de sortie, que nous remplirons un peu plus loin avant de passer la douane. Voilà, le tampon de sortie est inséré dans nos passeports. Nous avons quitté officiellement le Maroc. En attendant l'embarquement nous profitons des quelques instants qui restent pour boire un dernier thé à la menthe bien Marocain.