Sous un vent froid et un ciel gris nous partons vers les
Gorges du Tarn. Non, ce n’était pas sur l’agenda mais, lorsque nous avons
planifié notre route durant nos deux jours de congé, nous avons remarqué que
nous étions à côté. Une visite s’impose. Des cinquante-trois kilomètres de
gorges, nous en feront un peu moins que la moitié. Nous remonterons vers le
nord à partir de La Malène, un petit village entre Ste-Énimie et Les Vignes. Le
départ est donné vers les dix heures, nous n’avons qu’une quarantaine de
kilomètres à faire et en plus, ça descend tout le long. Pourquoi donc se
presser? Le paysage granitique s’impose en crescendo pour atteindre leur
paroxysme entre Ste-Énimie et La Malène.
Sur les parois rocheuses s’accrochent
villages, maison et château. Toutes en pierre elles se marient amoureusement
dans ce décor médiéval. Nous sommes agréablement surpris par ce détour
improvisé. Il est midi quand nous arrivons à Ste-Énimie, petit village
totalement rénové à la mode médiéval.
Le lunch est pris sur le bord de la
rivière, avec le village en arrière-plan. Dommage que le temps soit si froid
car nous prendrions bien une petite saucette dans ces eaux limpides. L’envie de
rester est grand, nous pouvons toujours poursuivre par ici notre route mais,
nous décidons de continuer pour une treizaine de kilomètres de plus. Après le
village, les gorges sont magnifiques. Au bord de la rivière de petits villages
avec un pont archée les relie à la route, de nombreux tunnels creusés à même le
roc.
Tout est spectaculaire! La Malène et son camping nous accueil au moment
où la première averse nous tombe sur la
tête. N’ayant rien de mieux à faire, nous nous couchons une petite heure avant
d’aller faire un rapide tour de ville. Il fait si froid ce soir que nous
cuisinons à l’intérieur.
GPS de Florac à La Malène, 43kms
Nous avons le plus beau site du camping. Pourquoi? À cause
du chaud soleil qui réchauffe notre tente fraîche. Tous les autres sites sont à
l’ombre. BRRRR!!! En plus, nos gentils voisins nous ont offert le café. Quoi
demander de plus? Un peu de chaleur? Bref, ça viendra bien assez vite avec la
grimpée qui nous attend en partant de La Malène. Pour sortir des gorges nous
devons passer par-dessus la paroi rocheuse. Les premiers kilomètres sont
excessivement pentu et malgré que nous soyons dans la plus petite des vitesses,
nous peinons à avancer. Le tout se calme après deux, trois ‘’S’’. La route
traverse la Causse de Sauveterre, qui est en fait un paysage vert et vallonné,
comme nos campagnes chez nous. Tout au sommet nous enfilons nos coupe-vent en
prévision de la descente qui s’annonce. Dans les derniers tournants, un dernier
site naturel, le sabot de Malepeyre. Une immense arche sculpté par les intempéries
dans le roc et quand nous le regardons de côté, oui, ça peut ressembler à un
sabot.
Pour nous qui ne sommes jamais allé dans le Grand Canyon, nous sommes
encore une fois bien impressionnés par ce travail de la nature. À La Canourgue,
petit village à la porte de la vallée du Lot, nous pique-niquons avec un petit
rosé frais. Et pourquoi pas? Il ne reste que quelques kilomètres avant de
planter notre tente et, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’alcool ne
nous a pas cassé les jambes! Nous sommes vraiment rendus des machines! À
St-Geniez, notre étape du jour, il n’y a que deux campings et les deux sont
classés trois et quatre étoiles. À trente euros la nuit, nous passons notre
chemin et nous continuons jusqu’à Ste-Eulalie. Ici aussi il y a un camping
mais, il est tout en bas de la cote. Il est tard et nous ne voulons prendre la
chance de descendre pour rien. Allez, continuons. Et qu’est-ce que nous avons
bien fait.
Il y a une aire pique-nique et mise à l’eau pour bateau qui est
parfait pour y passer une nuit. Aucune interdiction de camper. Fantastique. Et
la rivière est bien assez chaude pour que nous puissions nous baigner, super.
En soirée nous avons la visite d’un couple de jeune retraitée Anglais qui eux
aussi recherche un endroit pour stationner leur camping car pour la nuit.
L’endroit leur plaît mais, ils doivent aller en ville pour régler certains
trucs. Dommage, ils étaient bien sympathiques.
GPS de La Malène à Ste-Eulalied’Olt, 60km.
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