Les prévisions météo pour dimanche et lundi prochain n’étant
pas bonne, ça nous laisse que deux jours pour faire le col du Télégraphe et le
Galibier. Nous aurions bien pris une petite journée de pause entre les deux
mais, mère nature en a décidé autrement. Peut-être c’est mieux ainsi. Le col du
Télégraphe fait douze kilomètres à un pourcentage moyen de 8%, ce sera
difficile mais au moins, il est régulier. Ce qui veut dire qu’il est facile de
prendre un rythme et de mouliner lentement mais surement jusqu’au sommet.
La
montée commence dès le passage de la rivière à St-Michel d’où nous voyons tout
en haut le Fort du Télégraphe, qui est aussi le sommet. Une pancarte
descriptive nous informe du kilométrage ainsi que le dénivelé jusqu’au
Galibier. Les jambes protestent un peu en lisant tout cela! Bref, faut ce qu’il
faut et nous voici parti. La route est en plein soleil, sans un brin d’ombre
malgré que nous grimpions dans la forêt. Quelques fois nous avons une vue sur la
montagne dénudée de St-Michel et des fois sur le Fort mais sans plus.
Nous nous
contentons de parler aux nombreux cyclistes qui nous croisent et qui eux sont
en plein entraînement. Ils ont même des voitures suiveuses qui leur passe des
bidons ou ramasse les personnes plus capable. Lacheux va! Notre ascension est
lente car la route est en plein travaux et nous roulons sur les gravillons. C’est
horrible et extrêmement poussiéreux. Nous aurons quand même droit au bitume
pour les derniers kilomètres. Que de luxe. Il est midi quand nous arrivons au
sommet, ça nous aura pris deux heures pour monter jusqu’au sommet.
Pas pire
pantoute. La descente vers Valloire, ou nous arrêterons pour la nuit, est
courte, que six kilomètres. Ce qui fait que nous descendons jusqu’au camping
pour se planter tout de suite, manger et surtout se reposer en prévision de la
montée de demain.
GPS de St-Michel-de-Maurienne à Valloire, 23km
Nous avions gardé le plus beau et le plus dur pour la fin et c’est aujourd’hui
avec le Galibier. Autre col hors-catégorie dans le Tour de France. Au départ de
Valloire, le sommet est à dix-sept kilomètres. Les premiers neuf kilomètres,
jusqu’à Plan Lachat, sont assez facile.
Une belle pente régulière de 8% avec
des paysages lunaires.
À deux milles mètres, la végétation est rare. Les
montagnes et la vallée fleurie est superbe. Nous essayons tant bien que mal de
prendre cette immensité en photo mais, c’est mission impossible. Nous nous
contenterons de prendre des centaines de photos dans différents angles.
Après
Plan Lachat, la vraie montée commence. Nous ne prenons pas encore le petit braquet
malgré les 9% de pente, de vraies machines.
Les cyclistes sont nombreux et tous
nous encourage en nous voyant grimpé avec toute notre matériel. Effectivement
les derniers huit kilomètres sont très mais, très difficile.
Spécialement les
deux kilomètres ou nous voyons le sommet sur le haut du caillou avec tous ces
cyclistes qui nous attendent et qui ont surement parié sur nous.
Marcheraient-ils à côté de leurs vélos? Combien
de temps mettront-ils pour arriver au sommet? Mais nous, comme à l’habitude,
nous prenons notre temps. Une pause pour des photos, une pause pour manger une
madeleine, une pause pour attendre Lysanne. Et, après le dernier et ultime kilomètre
à 11%, les encouragements des cyclistes au sommet nous motivent pour les
derniers mètres.
Nous avons monté ca Lysanne ? Nous sommes vraiment fou !!!
Le minuscule sommet du Galibier est très achalandé par les
cyclistes, les motards, les voitures et les touristes.
De plus, le vent du sud,
le mistral, souffle fort et nous ne nous attardons pas trop avant d’amorcer la folle
descente dans la vallée.
Cette dernière descente est tout simplement la plus
belle que nous ayons faite depuis le début de notre voyage. Les montagnes, le
glacier, la vallée et la route qui serpente à travers ce paysage nous émerveille.
Clic, clic, clic, encore une fois les opportunités photos sont incalculables.
La
vitesse que nous atteignons facilement est folle 60km/h minimum.
Les malheurs
de Louis avec son vélo continu, après la pédale, la chaussure, le frein c’est
au tour du support arrière de casser.
Par chance les sacoches et la tente reste
sur le support dans la descente. Ouff! Au
‘’T’’, ou nous pouvons aller soit à Grenoble, soit à Briançon, se trouve le col
du Lautaret.
Un autre col souvent grimpé au Tour de France. Ici, au grand vent
nous mangerons avec cette extraordinaire vue sur les Haute Alpes. Par la suite,
Louis réparera son support en réajustant les attaches de ses sacoches. Le tout
tient très bien sur ce support coupé en deux. Nous continuons notre route jusqu’à
Briançon. Il vente très fort et nous devons souvent pédalé malgré la pente
descendante.
Après vingt-huit kilomètres, Briançon et sa citadelle nous dit
bonjour. Le camping et le supermarché sont un peu à l’extérieur de la ville, nous
finissons par y arriver, fatigué mais si heureux et fier d’avoir réalisé ce
grand défi que nous nous étions fixé des mois auparavant. Nous avons grimpés LE
GALIBIER !
GPS de Valloire à Briançon,59km
À vous deux.
RépondreEffacerBRAVO, BRAVO, Mille fois BRAVOS pour vos exploits de grimpeurs des plus hauts cols des Alpes. Je suis très fier de votre courage et de votre audace.
Si la pluie sur la tôle vous rappelait St-Gab., vous viendrez à St-Gab. pour vous rappeler votre séjour dans les alpes.
À bientôt Ton papa et ton beau-papa