En surfant sur le web hier soir nous avons fait deux constatations. La première est que le mois d'octobre est le mois le plus pluvieux au Vietnam avec vingt pouces (554mm) de précipitation en moyenne, ça c'est sans compter les deux typhons qui sont passés. La deuxième est qu'il y a une troisième tempête tropicale qui s'installe. Nous en concluons donc qu'il a plut, qu'il pleut encore et qu'il pleuvra probablement jusqu'à la fin de notre séjour dans ce pays. Yeah! Donc, c'est sans surprise que nous partons de notre hôtel sous une légère bruine. Nous avons été très bien hébergés à l'hôtel Nam Long et nous pouvons dire que le proprio est fort sympa et honnête. Une bonne adresse pour Dong Hoi. Encore et toujours sur la 1A, nous filons à vive allure vers Ho Xa, une petite ville à quinze kilomètres des tunnels de Vinh Moc, que nous visiterons demain. Ho Xa est à environ soixante-six kilomètres de Dong Hoi.
Il a encore plut très fort toute la nuit. Inimaginable de croire qu'il reste encore de l'eau dans les nuages! Il pleut légèrement à notre départ mais, le temps d'arrêter pour notre déjeuner, une vraie soupe à la tripaille, celle-ci s'estompe. C'est quoi ça dans ma soupe?
Le ciel restera gris et lourd toute la journée mais, oh bonheur!, pas de pluie. La route pour arriver au tunnel passe par la campagne vietnamienne et de nombreuses cultures d'arbres caoutchouc.
En trente ans la végétation a bien repoussé et il reste peu de trace de cette guerre inutile. De nombreux cratères de bombes ont été remplis pour niveler la terre et recommencer la culture. Nous arrivons au tunnel et nous sommes presque seuls mis à part un petit groupe d'asiatique.
Les tunnels de Vinh Moc sont vraiment un exemple de persévérance des nord vietnamiens. Long de plus de 2,8 kilomètres, sur trois étages jusqu'à 23 mètres sous terre, ils étaient une véritable ville souterraine pour tout ces villageois qui échappaient ainsi au tirs et bombardements répétitifs des américains. L'endroit est tristement célèbre comme étant le plus bombardé sur la planète.
Les nombreux cratères sur le terrain en disent long. Les villageois qui n'ont pu s'enfuir ont commencé à creuser à la main ces tunnels pour se protéger. Il leur a fallu dix-huit mois de labeur pour faire cette ville souterraine comprenant même une salle d'opération et une maternité, ou sont nés dix-sept bébés. La visite est impressionnante, nous pouvons aller partout, il y des endroits plus éclairés que d'autres mais, avec notre lampe frontale nous nous permettons quelques endroits cachés.
Il y a sept des douze entrées des tunnels qui donnent sur la mer, question de voir l'avancée des troupes ennemis et, pour nous, de reprendre un bol d'air.
Sur les terrains aux alentours de nombreuses tranchées permettaient aux villages du coin d'être reliés entre eux et de se rendre en sécurité au tunnel. Tout ceci est sommairement expliqué au petit musée du site. Presque deux heures plus tard nous reprenons notre route en longeant le bord de mer.
La route est tranquille et pas mal plus agréable que la 1A. Nous cassons la croûte à un des nombreux restos longeant la plage de Cua Tang. Une autre plage de sable blanc déserte mais qui cache sûrement encore des bombes, car nous avons vu des équipes de déminage. La tentation est forte pour y rester une nuit mais nous voulons profiter de cette journée sans pluie et avancer le plus possible. Nous roulerons sur cette route jusqu'à Quang Tri, où nous pensions coucher avant de rencontrer trois norvégiens qui se rendent jusqu'à Hué ce soir.
Il est quinze heures et Hué est à soixante kilomètres. Avec le vent de dos que nous avons et le peloton que nous formons il sera facile d'y arriver avant la tombée du jour à dix-sept heures trente. Le leader du peloton nous tire jusqu'à Hué avec une vitesse moyenne de trente kilomètres heure. Nous rentrons à Hué à la tombée du jour et nous quittons nos amis norvégiens. Ils ne comptent pas rester ici donc vont se trouver un hôtel sur la route. Pour nous, nous devons continuer jusqu'au centre-ville qui est de l'autre côté de la rivière Parfum. Le pont que nous prenons n'est que pour les deux roues, motorisées ou non. Nous sommes en fin de journée et le trafic est intense sur le pont, nous irons filmer ça demain. La recherche d'un hôtel est très facile, le premier que nous voyons répond très bien à nos besoins. En plus, il y a un resto en bas, pas besoin de sortir. Une journée bien remplie avec 122 kilomètres et une belle visite.
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