28 janvier 2011

Kénitra à Moulay-Bousselham, 105km, 230m

Zig-Zag...

27 et 28 janvier

Une grosse averse tombe juste avant notre départ, les rues sont mouillées de bouette brune. Aucune indication aussi pour sortir de cette ville et trouver notre route. Nous devons demander au gens. Comme la plupart des gens baragouine un français quelconque, on se fait répondre toujours par oui, oui c'est la route pour Moulay-Bousselham. Au final nous nous retrouvons donc sur la N1 qui se rend à Moulay-Bousselham mais par un détour considérable. 
De Kenitra à Moulay-Bousselham 2011-01-27



Après consultation de notre carte, nous voyons qu'il est possible de reprendre notre route un peu plus loin. La N1 derrière nous, nous roulons sur une route très passante jusqu'à un mini-bled où, soudainement tout le trafic disparaît. Une petite route bucolique s'offre à nous. Et nous roulons jusqu'à ce que nous remarquions que la route est trop de loin de la mer pour être la route que nous devrions prendre. Heureusement nous croisons quelqu'un qui nous dit qu'il y a un embranchement à 3 kilomètres pour revenir vers la bonne route. C'est là que la vraie aventure commence. La ''route'' est en fait un restant d'asphalte, ne laissant  la place que pour une voiture. Donc, dès qu'un taxi passe, nous devons nous tasser et rouler sur l'accotement qui est en grosse terre rouge. Nos vélos, sacoches et nous-même sommes couverts de cette terre rouge. Plus nous avançons plus nous rentrons dans un Maroc hyper rural où aucun touriste ne va. La route disparaît souvent sous une couche de boue avec d'immenses trous, remplis d'eau. L'ultime effort fût de passer sous un pont, où un ''lac'' s'était formé. Louis décide de passer directement sans arrêter, au dernier moment, il doit malheureusement mettre son pied dans ce lac. Lysanne de son côté, a retiré ses chaussures et passe à pied.

De Kenitra à Moulay-Bousselham 2011-01-27

Nous pensions que nous étions au bout de notre peine, mais, le pire était encore à venir. La quinzaine de kilomètres qui suivirent furent l'enfer. Il fallait maintenant négocier la route, où plutôt ce qu'il en restait, avec les taxis fous et les autos. En plus, il y a plein d'enfants qui nous courent après et essaient de nous toucher. Il y en a même un qui aurait bien aimé pousser Lysanne mais, elle roulait trop vite. Fiou! Le dernier village avant le croisement pour Moulay était littéralement en bouette, nous sommes sales de la tête au pied. Au final, la journée qui devait être de 75 km a été passablement allongée à cause des zig-zag nous avons fait. Le mieux aurait été de rester sur la N1 et de ne pas prendre la route 4231, qui est juste une suite de bouette et de trous. Encore mieux, pour nous cyclistes, Moulay-Bousselham est vraiment un détour que vous pouvez éviter. De Kénitra allez directement à Larache.
Le lendemain, grosse journée de pluie. La première depuis le 3 décembre. Bienvenue dans le nord!

De Kenitra à Moulay-Bousselham 2011-01-27

1 commentaire:

  1. meme si toutes ses obstacles ca reste une experience a memoriser non?

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